Des embolies gazeuses chez les arbres ?

Sécheresse, canicule, gel, inondation, vent fort… sur font de dérèglement climatique, les arbres ne sont pas épargnés. Nous connaissons donc « LA » cause de tous leurs problèmes… mais que sait on réellement des conséquences et des effets sur leur physiologie ? Pourquoi ne réagissent-ils pas tous de la même façon ? Comment les aider à se soigner… se réparer ?

un sang des sèves…

Terme employé dans le milieu médical, « l’embolie gazeuse est une situation pathologique caractérisée par la présence de bulles de gaz dans la circulation sanguine. Elle peut être secondaire à une intervention médicale ou survenir au décours de la plongée sous-marine. Rare et potentiellement grave, l’embolie gazeuse s’exprime par des symptômes qui dépendent des vaisseaux sanguins concernés. » (Source)

Alors ce terme peut il être utilisé pour les arbres ?

Oui selon les scientifiques spécialistes de l’arbre qui l’utilisent pour expliquer « une interruption du transport de l’eau dans l’arbre. »

Il présument que des bulles d’air se sont formées dans les vaisseaux de l’arbre. Ce phénomène appelé « cavitation » conduit à une embolie. (source)

Quelles sont les causes ?

Selon les chercheurs de l’INRAE, l’embolie gazeuse représente une des causes principales de la mortalité des arbres lors de sécheresses sévères. L’embolie gazeuse est une conséquence de la cavitation, c’est-à-dire une entrée d’air dans le circuit de circulation d’eau des arbres, ce qui entraîne la rupture de ce circuit. Dans un contexte de réchauffement climatique, ce dysfonctionnement hydraulique est devenu un sujet de préoccupation majeur. (source)

Quelles sont les conséquences ?

Mort de la simple feuille, la branche, la charpentière voir toute ou partie du houppier allant jusqu’au tronc.

Aller plus loin : Sécheresse et embolie gazeuse chez les arbres (INRAE)

Quelles soins ?

Il n’y a pas de soin possible à proprement parlé puisque la partie est morte, en revanche, si le système racinaire n’a pas totalement été détruit, un amendement organique et un arrosage régulier peut aider à faire repartir des réitérations qui deviendront de nouveaux arbres (clones du 1er). C’est le principe de régénération naturelle que nous accompagnons uniquement par de la sélection et de la taille de formation.

Quelles technologies ?

Le Mégacavitron développé par l’INRAE université de Bordeaux permet de caractériser la résistance à la sècheresse des plantes. (source)

La technique optique de visualisation de l’embolie dévelopée par l’INRAE Nouvelle-Aquitaine – Bordeaux permet maintenant de pouvoir caractériser la résistance a l’embolie des feuilles, et ce de façon non invasive, en temps réel. (source)

Quel(s) spécialiste(s) en France sur le sujet ?

Si le sujet vous intéresse, je vous invite à poursuivre vers ce portrait de Hervé Cochard, de l’INRAE Auvergne-Rhône-Alpes – Clermont-Ferrand et pourquoi pas suivre ses recherches.

Il n’y a pas que le climat qui change. Le taux de CO augmente également. Les espèces invasives comme frelon asiatique ou la pyrale du buis apparaissent régulièrement. De nombreux dérèglements sont liés à l’homme. Les océans s’acidifient. Les effets sur les arbres se produisent très tardivement et lorsque l’arbre atteint 80% de cavitation, on peut dire qu’il a atteint son seuil létal et meurt.


Il faut davantage anticiper ce changement climatique, les chercheurs ne peuvent pas amener toutes les solutions. Les pratiques de chacun doivent être changées notamment dans le traitement des parasites sur les arbres qu’il faut absolument isoler rapidement pour éviter la propagation.

Source : Réchauffement climatique : quelles conséquences pour les arbres ? (Article d’Hervé Cochard)

Ressources complémentaires

Cours en ligne proposés par Agroparistech

Articles Lezarbres pouvant vous intéresser

Laisser un commentaire